S’exprimant lors de sa dernière conférence de presse, Tedros a noté que le monde est dans une bien meilleure position maintenant qu’à tout moment de la pandémie, qui vient d’entrer dans sa quatrième année.
Pour la première fois, le nombre hebdomadaire de décès signalés au cours des quatre dernières semaines a été inférieur à celui au moment où la pandémie a été déclarée pour la première fois.
“Je suis convaincu que cette année, nous pourrons dire que le COVID-19 est terminé en tant qu’urgence de santé publique de portée internationale”, a-t-il déclaré.
Origines un mystère
“Même si nous devenons de plus en plus optimistes quant à la fin de la pandémie, la question de savoir comment cela a commencé reste sans réponse,” il ajouta.
Dimanche dernier, le Centre chinois de contrôle et de prévention des maladies a téléchargé des données dans la base de données mondiale sur les virus, GISAID, concernant des échantillons prélevés sur le marché de Huanan en janvier 2020.
Le marché des fruits de mer est situé à Wuhan, la ville où le SRAS-CoV-2, le virus qui cause le COVID-19, est apparu pour la première fois.
Des scientifiques de plusieurs pays ont téléchargé et analysé les données, qui ont ensuite été supprimées. Ils auraient trouvé des preuves moléculaires que des animaux étaient vendus sur le marché, dont certains, y compris des chiens viverrins, étaient sensibles à l’infection par le SRAS-CoV-2.
Pas de réponse définitive
Tedros a déclaré que l’OMS avait contacté le CDC chinois et l’avait exhorté à partager les données avec l’agence des Nations Unies et la communauté scientifique internationale.
L’OMS a réuni mardi son Groupe consultatif scientifique sur les origines des nouveaux agents pathogènes (SAGO). Des chercheurs du CDC chinois et des scientifiques internationaux ont été invités à présenter leurs analyses.
“Ces données ne fournissent pas de réponse définitive à la question de savoir comment la pandémie a commencé, mais chaque donnée est importante pour nous rapprocher de cette réponsedit Tedros.
Il a souligné que toutes les données relatives à l’étude des origines du COVID-19 doivent être immédiatement partagées avec la communauté internationale.
Appel à la Chine
“Ces données auraient pu – et auraient dû – être partagées il y a trois ans”, a-t-il déclaré.
“Nous continuons d’appeler la Chine à être transparent dans le partage des donnéeset à cmener les investigations nécessaires et partager les résultats. Comprendre comment la pandémie a commencé reste à la fois un impératif moral et scientifique,” il ajouta.
Le Dr Maria Van Kerkhove, responsable de l’OMS sur COVID-19, a déclaré que l’agence était déjà au courant des échantillons environnementaux du marché qui avaient été testés positifs, et les derniers résultats offrent “une plongée plus profonde” dans les informations.
“Ce que cela fait, c’est fournir des indices… pour nous aider à comprendre ce qui a pu se passer”, a-t-elle déclaré. “L’une des grandes informations que nous n’avons pas à l’heure actuelle (est) la source d’où viennent ces animaux.”
Elle a déclaré que l’OMS avait demandé à plusieurs reprises que des études soient effectuées sur d’autres marchés à Wuhan et dans toute la Chine, et pour retracer les animaux jusqu’à leurs fermes d’origine, ainsi que des sérologies à effectuer sur les personnes qui travaillaient sur les marchés ou dans les fermes.
La recherche continue
Pendant ce temps, l’OMS continue de travailler avec des partenaires internationaux pour mieux comprendre comment la pandémie a commencé.
Le Dr Van Kerkhove a souligné l’importance du partage des données afin que les experts internationaux puissent mener des analyses ouvertes et transparentes, ainsi que des discussions et des débats.
“À l’heure actuelle, plusieurs hypothèses doivent être examinées, notamment la manière dont le virus est entré dans la population humaine : soit à partir d’une chauve-souris, via un hôte intermédiaire, soit via la libération, une brèche dans la biosécurité ou la biosécurité, d’un laboratoire. Et nous n’avons pas de réponse définitive comment la pandémie a commencé », a-t-elle déclaré.
Le Dr Michael Ryan, directeur exécutif des programmes d’urgence de l’OMS, a utilisé l’analogie de la résolution d’un puzzle pour expliquer la complexité de la recherche sur le COVID-19 et la nécessité d’avoir accès à toutes les données disponibles.
“C’est une autre pièce du puzzle. C’est une pièce importante, mais elle ne détermine pas ce que montre l’image”, a-t-il dit. “Mais ce qu’elle fait, c’est permettre à la science de faire son travail.“
On a également demandé au Dr Van Kherkove pourquoi la Chine avait supprimé les données de la plate-forme virale, mais elle a déclaré que cette question devrait vraiment être adressée au CDC du pays.
«Ce que nous comprenons, c’est que ces données ont été soumises par China CDC dans le cadre de leur travail de rédaction d’une publication; une publication qui a été soumise l’année dernière et mise en place en pré-impression. Cette pré-impression est disponible », a-t-elle déclaré.
« Notre compréhension est que ce document a été mis à jour et soumis à nouveau. Et dans la nouvelle soumission, le CDC chinois a mis plus de données disponibles sur GISAID.
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